L'église elle-même
L'Eglise est une église construite en pierre, mais c'est aussi une édification de pierres vivantes, et celui qui a construit cette basilique, le père Haffreingue, a voulu montrer les trois niveaux de l'église : La crypte, c'est l'Eglise des martyrs ; c'est une des plus grandes cryptes d'Europe. La nef, c'est l'Eglise militante, l'église d'aujourd'hui, l'église des chrétiens qui se rassemblent. Le dôme, c'est ce qu'on appelle l'Eglise triomphante, l'église du ciel ; c'est pour cela qu'il y a tant de lumière. Il y a plusieurs niveaux dans ce dôme, avec plein d'autels et plein de saints.

L'autel Torlonia
La deuxième chose que l'on peut admirer, c'est l'autel Torlonia, le plus intéressant au point de vue artistique. Il est constitué avec 147 marbres différents ; c'est un cadeau de la famille princière italienne au moment de la restauration, la famille Torlonia, qui en a fait le don en 1866. Les fresques sous l'autel représentent Marie, avec les docteurs de l'église : saint Jean Chrysostome, saint Grégoire le grand, saint Ambroise et saint Athanase. Ce qui est intéressant, c'est que les deux extérieurs sont des saints de l'église orientale, tandis que les deux saints du milieu représentent l'église latine. Cela représente l'unité des églises. Du côté du dôme, de l'autre côté de l'autel, les mosaïques représentent Jésus avec les quatre évangélistes.

La main miraculeuse de Notre Dame de Boulogne
De l'antique statue de Notre Dame de Boulogne, il ne reste que ces fragments de la main, qui sont dans deux châsses différentes, mais c'est toujours la même main miraculeuse, c'est à dire qu'elle est à l'origine de signes, de miracles. On peut raconter l'histoire du Père Falala ; à 10 ans, il était mourant, le médecin disait qu'il ne passerait pas la nuit, sa mère a fait des pieds et des mains pour avoir la main, et prier avec elle sur son fils, et le lendemain, il était entièrement guéri. Il y a aussi la fille de Myriam Minet qui, a cinq ans, à la suite d'une chute et d'une fracture du rocher, est devenue sourde ; Cinq personnes ont été prier chez elle avec la main miraculeuse, et aujourd'hui, l’opération a parfaitement réussi, elle entend parfaitement.

Sainte Faustine
Il
,y a aussi le tableau de Sainte Faustine (1905 – 1938), qui été canonisée par le pape Jean Paul II, et l'on peut voir deux rayons qui sortent du cœur, le rayon blanc qui nous montre que Jésus veut nous laver de nos péchés, de nos fautes, et le rayon rouge, symbole de son sang répandu, qui nous sauve, c'est sa miséricorde ;  quoi qu'on fasse, si on demande pardon, on est toujours pardonnés. Ici, vous pouvez demander à ce cœur de Jésus, toutes les grâces qui concernent le cœur : les relations familiales, vos problèmes affectifs, vos relations avec Dieu, etc….On peut tout demander ici ! Comment le demander ? Vous avez ici la main de notre Dame ; vous la touchez, vous posez votre main sur elle, et vous demandez ce que vous voulez. On peut enfin dire que les pèlerinages à Boulogne ont été énormes, comme à Lourdes Il y a ici une présence particulière de la Vierge, qui veut toujours nous faire des cadeaux, des "libéralités à perpétuité", que c'est du passé, mais également du présent et de l'avenir, car il s'agit de la civilisation de l'Amour, que les papes, notamment Jean Paul II, a prédit, et que c'est le lieu du "cœur".

Relique de Jean Paul II
En avril 2005, le pape polonais Jean Paul II décédait ; son successeur, la pape Benoit XVI ouvrait cette même année son procès en canonisation ; il s’agit d’une procédure longue et minutieuse qui consiste à déclarer un chrétien « saint », c'est-à-dire qu’il est déjà au ciel. Cette procédure a duré 8 ans, et le pape François, en 2013, a déclaré « saint » Jean Paul II.
La fête de Saint Jean Paul II est célébrée le 22 octobre, qui est aussi le jour de la fête de Notre Dame de Boulogne , ced qui explique la dévotion particulière à ce saint.

Saint Salomon Leclerc
Nicolas Leclercq voit le jour le 14 novembre 1745 à Boulogne-sur-Mer et il est baptisé le lendemain, 15 novembre 1745, en l'église Saint-Nicolas de cette ville. Ses parents sont commerçants dans la basse ville de Boulogne. En 1710 Jean Baptiste de La Salle est appelé par l'évêque Pierre de Langle pour venir à Boulogne organiser les premières classes des Frères des Ecoles Chrétiennes. Les Frères vont devenir la nouvelle référence de la ville et en 1744 ouvrent une classe spéciale commerciale pour couronner le cycle d'études, le cursus de Nicolas. Nicolas, après ses études à La Salle de Boulogne dans la ville basse, devient en 1761 pour peu de temps employé de commerce. Mais le port de Boulogne connait des difficultés liées à ses activités commerciales (la France est en guerre depuis 1758), et il change d'activité. Nicolas part en 1766 pour un séjour de trois mois à Paris, puis il rejoint l'Institut des Frères. Il entre au noviciat des Frères des Écoles Chrétiennes, situé à Saint-Yon près de Rouen, le 25 mars 1767, et prend le nom de frère Salomon, et fait sa prise d'habit le jour de l'Ascension, il enseigne à l'école Saint-Godard confiée aux frères à Rouen. La classe située à la base d'une ancienne tour du château de Philippe Auguste n'a pas de fenêtre et ne reçoit le jour que lorsque la porte reste ouverte. Le frère Salomon commence son scolasticat à Maréville (Lorraine) le 10 septembre 1770, puis fait sa profession religieuse le 28 mai 1772. À Maréville, il devient sous-directeur en mai 1772, directeur en novembre 1773 puis procureur jusqu'en juin 1781 ; il fait alors son scolasticat supérieur à Saint-Yvon jusqu'en mars 1782 et devient professeur des jeunes frères à la maison-mère à Melun . En 1790, la constitution civile du clergé donne à l'État le contrôle sur l'Église de France. Les prêtres et les religieux doivent prêter serment de fidélité à la Constitution sous peine d'exil, d'emprisonnement et même de mort. La plupart des Frères refusent et doivent abandonner leurs écoles et leurs communautés et se cacher, l'institut des frères des écoles chrétiennes n'ayant plus de statut légal. Le frère Salomon était, depuis 1787, secrétaire du frère Agathon, supérieur général, après avoir été enseignant, directeur, économe. Il manifesta toujours un grand amour pour les âmes et un grand dévouement à ses tâches. Ayant refusé de prêter le serment, il vivait seul à Paris dans la clandestinité. Il nous reste de lui de nombreuses lettres qu'il écrivit à sa famille. La toute dernière est datée du 15 août 1792. Ce même jour, il fut arrêté et enfermé au couvent des Carmes devenu prison, avec de nombreux évêques, prêtres et religieux. Le 2 septembre la presque totalité des prisonniers fut massacrée à coups d'épées dans les locaux et le jardin du couvent.

Saint Benoit Joseph Labre Benoît Joseph Labre, né le 26 mars 1748 à Amettes (Pas-de-Calais), Aîné d'une famille de quinze enfants, Benoît-Joseph Labre est le fils de Jean-Baptiste Labre et d'Anne-Barbe Gransire, le père cultivateur possédant quelques hectares de terre et la mère tenant une mercerie1. Il est baptisé le lendemain de sa naissance par son oncle et parrain, François-Joseph Labre, vicaire d'Ames et ensuite curé d'Érin. Il apprend à lire, écrire et compter à l'école d'Amette, puis à celle de Nédon. L'enfant est discret, modeste et très tôt habité d'une vie de foi profonde. Aussi sa famille le destine au sacerdoce alors que, en tant qu'aîné de fratrie, il était destiné à reprendre la ferme de son père. Il est accueilli à l'âge de douze ans par son oncle, curé d'Érin, chez qui il reste six ans et demi. Celui-ci « veut continuer son éducation et lui inculquer les principes de la langue latin ». Benoît-Joseph fait alors sa première communion et reçoit la confirmation. Vers l'âge de seize ans, un changement s'opère : il délaisse l'étude du latin pour se plonger dans les nombreux livres de piété de la bibliothèque de son oncle et, plus particulièrement, les sermons du père Le Jeune, dit l'Aveugle, prêtre oratorien. A dix-huit ans, âge auquel il est profondément affecté par la mort de son oncle, qui avait contribué à soigner des paroissiens atteints du typhus et qui, après avoir lui-même contracté la maladie, y avait succombé. Après un court séjour chez ses parents, il se rend chez son oncle maternel, vicaire à Conteville-en-Ternois, pour y être initié à la philosophie. Il se présente alors à la Chartreuse de Longuenesse, mais, trop jeune, il n'est pas accepté. Il tente alors sa chance à la chartreuse de Neuville-sous-Montreuil, mais on lui conseille d'apprendre d'abord le chant et la philosophie. Il y retourne le 6 octobre 1767, et en sort au bout de six semaines : le prieur estime qu'il est de santé fragile, souffre d'angoisses et est trop porté vers une excessive austérité. De retour chez ses parents, il y reste jusqu'en 1768. Il a alors vingt ans. Il est encore refusé par la trappe de Soligny, car encore trop jeune. Le 12 août 1769, il quitte définitivement le domicile paternel et retourne, sur recommandation de l'évêque de Boulogne, à la chartreuse de Neuville, mais en sort dès le mois d'octobre Iil prend l'habit religieux à l'abbaye de Sept-Fons le 11 novembre 1769 et prend le nom de frère Urbain. Il est à nouveau renvoyé à cause de ses peines d'esprit qui donnaient à craindre pour sa tête ». Il se rend alors à Paray-le-Monial puis, à l'approche de Lyon, à Dardilly, Pierre Vianney, le grand-père de Jean-Marie Vianney, offre son hospitalité à ce vagabond. Partout refusé, Benoît-Joseph trouve finalement sa vocation religieuse dans une vie de mendiant et de pèlerin, allant de sanctuaire en sanctuaire. Il décède le 16 avril 1783 à Rome. Surnommé le « Vagabond de Dieu », il est considéré comme un fol-en-Christ. Canonisé en 1881, il est liturgiquement commémoré le 16 avril.

La voie ardente
Il y avait au moyen âge une maladie grave – on sait aujourd’hui qu’elle était due à l’ergot du seigle – « le mal des ardents ». Cette maladie, incurable à l’époque, a suscité une dévotion particulière à Notre Dame de Boulogne. La ville d’Arras a été particulièrement touchée par ce fléau – il y a toujours à Arras une église dédiée à Notre Dame des ardents – et les malades venaient souvent en pèlerinage depuis Arras à Notre Dame de Boulogne, pour implorer une guérison ; la route empruntée s’appelait : « la voie ardente »

Notre Dame du Grand retour

Le congrès marial En l’an 1638, le roi Louis XIII consacrait la France, sa couronne et ses sujets à la Vierge Marie. Il décréta que tous les ans, le 15 août, aurait lieu un pèlerinage national en l’honneur de la sainte Vierge, pèlerinage appelé depuis « le pèlerinage du vœu de Louis XIII » Pour fêter le trois centième anniversaire de cette consécration, l’église de France organisa un congrès marial – le quatrième – et choisit la ville de Boulogne pour cette fête. Du 21 au 24 juillet, ce fut un évènement considérable ; 300.000 visiteurs sont venus à ce congrès, les autorités religieuses ont toutes participé, le Vatican a envoyé des représentants. Les Hôtels étaient bondés, les congressistes logeaient comme ils pouvaient chez l’habitant, Boulogne et les communes avoisinantes, Outreau et Le Portel, participaient, bien sûr, à l’évènement, tant religieux que touristique.

Lourdes Quatre ans plus tard, en 1942, devant le succès de 1938, il fut décidé d’organiser un cinquième congrès marial, et la ville de Lourdes, autre sanctuaire marial bien connu, fut choisi. La statue de Notre Dame de Boulogne y participa, passant la ligne de démarcation dans des conditions difficiles et secrètes... En novembre 1942, suite à l’arrivée des troupes alliées à Alger, la zone libre fut occupée par les troupes allemandes ; la statue de Notre Dame de Boulogne fut « consignée » sur place, et ne peut quitter Lourdes. Elle rayonna localement autour de Lourdes, jusqu’en 1944. A partir de cette année, après le débarquement en Normandie, la statue pouvait enfin rentrer chez elle. Trois copies de cette statue furent créées, et c’est ainsi que ces quatre statues commencèrent chacune un périple pour revenir à Boulogne : Notre Dame du grand retour ! Ces quatre statues ont parcouru 120.000 Km, visité 20.000 communes, et sur leur passage ont donné lieu à une ferveur comme on en a peu connu, ce grand retour à Boulogne était aussi un grand retour à la foi. Aujourd’hui, on peut voir dans la cathédrale la statue originelle ; l’une des copies se trouve aux Antilles, un autre en Corse, et on ne sait plus où est la quatrième !

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